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Full text of "L'art du menuisier"

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L ART 




MENUISIER. 



SECONDE PARTIE. 



Far M- Rouno le fils , Maître Menuijîer. 



M. D C C. L X X. 




D U 



AVERTISSEMENT 



DE L A U T EU R.. 

I_joRSQUE j'entrepris d'écrire fur l'Art du Menuifier , & que je fis 
la divifion de mon Ouvrage , je n'eus en vue que de traiter avec 
le plus de précifion qu'il me feroit poffible dans la première Partie, 
tout ce qui regarde la Menuiferie mobile ; & dans la féconde , tout 
ce qui concerne la Menuiferie dormante , celle des Eglifes , & 1 Art 
du Trait. C'étoit le Plan que je m'étois propofé , & que j'aurois 
fuivi avec la plus grande exaditude , fi je ne me fuffe apperçu que 
le défaut de certains détails pouvoit rendre mon Ouvrage moms 
utile aux perfonnes à qui je le deftine : je crus qu'en leur faveur je 
devois donner plus d'étendue aux développements des principes qui 
regardent la MennifpriV en général * la Meniiif^rip mobile. Te my 
livrai d'autant plus volontiers, que je me perfuadai que les détails 
de cette première Partie abrégeroient beaucoup mon travail pour 
la féconde ; mais j'ai été trompé dans mon attente : quand j'ai 
voulu entreprendre cette féconde Partie , j'ai reconnu qu'elle ne de- 
mandoit ni moins de foin ni moins de travail que la première. 
L'Art du Trait fur-tout qui n'a jamais été traité avec l'intelligence 
& l'étendue convenable , m'a retenu plus long-temps que je ne le 
croyois ; c'ell ce qui m'a fait paffer au-delà des bornes que je m e- 
tois prefcrites. 

Je ne crois pas que le Public m'en doive fçavoir mauvais gré , 
d'autant mieux que je ne travaille point pour les Artiftes habiles & 
éclairés , mais pour ceux dont les talents en ce genre, ne demandent 
que d'être aidés pour fe développer , & atteindre à la perfeâion de 
leur Art. Si ceux qui nous ont précédés eulfent eu pour nous la 
même attention , ils nous auroient épargné bien de la peine , & 
notre fiecle jouiroit de la gloire de voir tous les Arts portés au plus 
haut point de" perfection. 

AulFi rien ne fait plus d'honneur à l'Académie des Sciences , & 
ne relevé davantage fa gloire , que le plan qu'elle a conçu, de tranf- 
mettre à la poftérité , & dans le plus grand détail , tout ce qui peut 
concourir à faciliter la route qui mené à la perfeftion des Arts mé- 
chaniques : uniquement occupée des moyens qui peuvent étendre la 



fphere des connoiflances , elle a parfaitement compris qu'un plan 
tel qu'elle le fait exécuter , ne pouvoit qu'être très-avantageux, par 
les heureufes & utiles découvertes qui réfulteroient nécelFairement 
<ies travaux & des recherches de ceux qu'elle auroit chargés de 
l'exécution. 

Je lui dois un témoignage public de reconnoiffance de m'avoir 
fait I honneur de jetter les yeux fur moi pour faire la defcription de 
mon Art , & pour encourager mes foibles talents de m'avoir aidé 
de fa proteâion auprès de M. de Sartine, qui, à fa confidération, a 
bien voulu prendre la peine d'obtenir en ma laveur un Arrêt du 
Confeil d'Etat, qui me donne la Maîtrife de Menuifier. 

Que ne dois-je pas encore en particulier à feu M. le Duc de Chaul- 
nes , qui non-feulement comme Membre de l'Académie , mais en- 
core comme Amateur & Protedteur des Arts, ne dédaignoit point 
de defcendre jufqu'à moi , & de m'honorer de fes bontés l il avoit 
même entrepris de commencer mon établllfement , en me donnant 
l'entreprife de tous Xbs uuviages tu Mcuailerie. Quoique fa mort 
m'ait privé de tous ces avantages , je me fais un honneur de payer 
ici à fes cendres le tribut d'éloge Si de reconnoilfance que je dois 
à fa proteâion & à fes bontés. 

Tels font les différents motifs qui m'ont engagé à me livrer avec 
zèle & avec ardeur à tout ce que cet Ouvrage a de difficile & d'é- 
pineux; en lui donnant plus d'étendue que je n'avois projette d'a- 
bord , je donne une preuve que je n'ai rien épargné pour le ren- 
dre plus parfait , &. pai-là ^lus utile à ceux que leur goût ou leur ta- 
lent porteront à la même profelTion^ C'eft du moins le but que je 
me fuis propofé , & auquel je tendrai dans la fuite de cet Ouvrage , 
qui fera encore très-confidérable. 



Extract des Regijîres de l' Académie Royale des Sciences, 

Du i8 Juillet 1770. 

UHAMEL qui avoit ité nommé pour examiner la Defcription de VÂrt du 
Memtifar , par le fieur Roubo , ayant fait fon rapport de la Seconde Partie de cette Def- 
cription, l'Académie a jugé cette Partie digne de l'Impreffion : en foi de quoi j'ai fi»né le 
préfent Certificat. A Paris le iS Juillet 1770- 

GRANDJEAN DE FOUCHY, 

Secrétaire perpétuel de l'Acad. Roy, dei Sciences, 

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